Le 200 m masculin, placé en fin de programme, se présente comme un bras de fer entre l’Américain Noah Lyles et le Turc Ramil Guliyev, arbitré par le Français Christophe Lemaitre. Le premier du trio a frappé un grand coup, le 5 juillet à Lausanne, en coupant la ligne en 19’’50, ce qui en fait le quatrième performeur de l'histoire. Champion du monde en titre, Ramil Guliyev connait bien la piste du stade Charléty, où il avait remporté l’épreuve en 2017 (20’’15). Le Turc compte cette année parmi les 14 athlètes ayant couru en moins de 20 secondes (19’’99 le 3 mai à Doha). Face à eux, Christophe Lemaitre cherchera à faire descendre encore son meilleur chrono de la saison (20’’46 le 16 juillet à Sotteville).
Dans les concours, la perche proposera un duel en haute altitude entre l’Américain Sam Kendrickset le Français Renaud Lavillenie. Le premier, crédité de 5,92 m cette saison, reste sur une victoire à Charléty, décrochée l’an passé. Le second a longtemps fait du MEETING de PARIS sa propriété, collectionnant six succès en Diamond League. A un mois des Mondiaux de Doha, la réunion parisienne devrait lui permettre de continuer sa montée en puissance (5,82 m le 12 juillet à Monaco).
Duel au sommet également en hauteur. Face à face, Mutaz Essa Barshim et Gianmarco Tamberi, deux des sauteurs les plus haut perchés de l’histoire. Champion du monde en titre, le Qatari (2,43 m en 2014) revient peu à peu en forme après une longue interruption forcée par une opération à la cheville (2,27m au meeting Diamond League de Londres ce week-end). L’Italien, champion du monde en salle en 2016, possède un record personnel à 2,39 m. Crédité cet été de 2,28 m, il veut se rapprocher de son meilleur niveau à quelques semaines des Mondiaux de Doha.
Au triple saut, le MEETING de PARIS annonce la présence des deux meilleurs performeurs de la saison, les Américains Christian Taylor et Will Claye. Les deux hommes s’étaient affrontés sur le même sautoir en 2017, le premier devançant le second (17,29 m contre 17,18 m). Mais Will Claye a frappé un grand coup, le 29 juin à Long Beach, en réalisant 18,14 m. Il s’installe ainsi au 3ème rang de l’histoire, derrière Christian Taylor (18,21 m en 2015), crédité de son côté de 17,82 m cette saison, lors de sa victoire le 12 juillet à Monaco.
Champion du monde du 800 m en titre, Pierre-Ambroise Bosse n’a pas à courir derrière le niveau de performance requis pour les Mondiaux de Doha. Le Français a confirmé sa présence au MEETING de PARIS, où il cherchera à profiter d’une course rapide pour se rapprocher de l’élite (il a couru cette saison en 1’45’’43), après avoir été longtemps freiné dans sa préparation par des fibroses sur le haut des ischio-jambiers.
Chez les femmes, le concours du saut à la perche proposera au public un classique du genre, un duel entre la Grecque Katerina Stefanidi et l’Américaine Sandi Morris. Les deux jeunes femmes se connaissent bien, pour avoir notamment partagé le podium aux Jeux de Rio 2016 puis aux Mondiaux de Londres 2017. Dans les deux cas, Katerina Stefanidi avait devancé Sandi Morris. Mais l’Américaine est allée plus haut que sa rivale, dans l’absolu (record personnel à 5 m, contre 4,91 m pour la Grecque), mais aussi cette saison (4,82 m contre 4,75 m).
Au triple saut, les deux athlètes qui dominent la discipline, la Vénézuélienne Yulimar Rojas et la Colombienne Caterine Ibarguen, sont attendues à Charléty. Elles ont déjà fait parler la poudre cet été, avec des meilleures performances respectives à 15,06 m et 14,89 m. La première nommée est la championne du monde en titre, mais la seconde possède un palmarès incomparable, avec deux médailles d’or mondiales et une victoire olympique. Leur affrontement aux Mondiaux de Doha promet beaucoup et, pour le plus grand plaisir du public parisien, les deux Sud-Américaines ne sont pas du genre à s’éviter en meetings. L’an dernier à Charléty, Ibarguen l’avait emporté avec 14,83 m. Mais Rojas, autrice d’une saison blanche, n’était pas là. Les voilà à nouveau réunies.
Au lancer du disque, le concours sera dominé par la présence de deux habituées du MEETING de PARIS. Sandra Perkovic a remporté le concours en 2016 et 2018. Mais la double champion olympique et mondiale a connu un début de saison mitigé (8ème au bilan mondial 2019 avec 64,77 m). Elle attend de la réunion parisienne les meilleures conditions pour remonter dans la hiérarchie à un mois des Mondiaux. Mélina Robert-Michon espère faire honneur à son statut de médaillée olympique et mondiale (elle a lancé cette saison à 62,41 m), après une année 2018 lors de laquelle elle a donné naissance à son deuxième enfant.