Kevin Mayer n’a foulé qu’une seule fois la piste bleue du stade Charléty. C’était le 24 août 2019, l’année de sa rénovation, lors de sa dernière participation à la réunion parisienne. Une compétition inoubliable pour le double vice-champion olympique, qui avait brillé sous les yeux de ses supporters en améliorant ses records personnels sur 110 m haies en 13’’55 (il a encore gagné un centième en 2020) et au poids avec 17,08 m. Une dernière performance qui constitue toujours sa marque de référence, et qui lui avait arraché un rugissement tant le cap passé était important.
Le double vice-champion olympique s’est toujours senti à la maison dans la capitale. L’annulation du meeting en 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, puis son absence à Paris en 2021, après avoir terminé les Jeux de Tokyo à la deuxième place et sur les rotules, l’ont privé deux années de suite de son meeting préféré. « C’est un rendez-vous qui me tient particulièrement à cœur et j’ai hâte de fouler à nouveau la piste du stade Charléty, confie Kevin Mayer. C’est une compétition qui m’a toujours réussi ! J’arrive à m’y transcender grâce au soutien des spectateurs, qui me poussent à donner le meilleur de moi-même. Je vais pouvoir y prendre de précieux repères, à un mois des championnats du monde de Eugene. »
Les mêmes épreuves qu’en 2019
Le combinard du Montpellier Athlétic Méditerranée Métropole s’alignera sur 110 m haies, à la longueur et au poids, dans le cadre du triathlon. Les trois épreuves qui lui avaient tant réussi en 2019. Un signe du destin ? Après avoir montré de belles choses au poids (15,36 m), au disque (49,30 m) et à la perche (5,30 m) depuis le début de la saison estivale, il pourra se tester dans deux de ses épreuves fortes, tout en peaufinant les derniers réglages à la longueur, une discipline dans laquelle il espère franchir prochainement un cap.
La figure de proue de l’athlétisme français sera accompagnée par des valeurs montantes du décathlon français, à l’image de Baptiste Thiery, Téo Bastien, Makenson Gletty, Arthur Prévost. Son camarade d’entraînement, le Belge Benjamin Hougardy, sera aussi de la partie. Autant d’athlètes qui découvriront l’effervescence d’une grande compétition à la maison, à deux ans des Jeux olympiques de Paris, et qui bénéficieront d’une visibilité appréciable. « Je suis heureux de voir que le triathlon continue à être mis à l’honneur en Wanda Diamond League grâce à l’engagement de la Fédération Française d’Athlétisme, souligne Kevin Mayer, fidèle à sa réputation de fervent promoteur du décathlon. C’est un formidable outil de promotion pour les épreuves combinées, dont l’exposition auprès du grand public reste une de mes priorités. » Pour le plus grand bonheur du public parisien, qui attend déjà de pied ferme ses héros et leur ambassadeur.
Nafissatou Thiam, une double championne olympique à la hauteur
A 27 ans, Nafissatou Thiam possède déjà un palmarès incomparable. Double championne olympique (2016 et 2021) et championne du monde (2017), la Belge domine l’heptathlon depuis cinq ans. Notamment grâce au saut en hauteur, où son record à 2,02 m lui permettrait d’être dans la course au podium, et même au titre, lors de tous les grands championnats. C’est dans cette discipline qu’on la retrouvera le samedi 18 juin au stade Charléty, face à un plateau de très haute volée. Elle sera en effet opposée à l’Australienne Nicola McDermott et à l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh, respectivement médaillées d’argent et de bronze à Tokyo. Cette dernière est même montée sur la plus haute marche du podium lors des Mondiaux indoor de Belgrade en mars dernier. De quoi offrir un challenge passionnant à Nafissatou Thiam.