POIDS HOMMES
La discipline n’a sans doute jamais été aussi dense et relevée que cette saison, avec sept lanceurs au-dessus de la barre des 22 m. Bonne nouvelle pour le public parisien : six d’entre eux sont à l’affiche du meeting de Paris : le Brésilien Darlan Romani (22,61 m le 30 juin à Palo Alto) ; le Polonais Michal Haratyk (22,32 m le 3 août à Cetniewo) ; l’Américain Joe Kovacs, champion du monde en 2015 (22,31 m le 26 juillet à Des Moines) ; le Néo-Zélandais Tomas Walsh, champion du monde en 2017 (22,27 m le 20 juin à Ostrava) ; l’Américain Darrell Hill, champion des Etats-Unis cette saison (22,11 m le 26 juillet à Des Moines) ; le Luxembourgeois Bob Bertemes, qui a gagné cette année 1,22 m sur son record personnel (22,22 m). Darlan Romani est le moins connu du lot, mais sa progression en dit long sur son potentiel : 21,82 m en 2017, 22 m l’an passé, 22,61 m cette saison. Cette opposition de premier choix pourrait permettre à Frédéric Dagée, quadruple champion de France, de se rapprocher du niveau de performance requis pour les Mondiaux de Doha (20,80m).
TRIPLE SAUT FEMMES
Qu’on ne s’y trompe pas : avec cinq des athlètes classées dans le top 8 de la saison, le concours aura un avant-goût de finale mondiale. Avec, comme souvent dans la discipline, un fort accent américain. Yulimar Rojas, la Vénézuélienne championne du monde en titre (médaillée d’argent aux Jeux de Rio 2016), pointe en tête du bilan mondial, avec un saut à 15,11 m, son record personnel, établi le 9 août aux Jeux Panaméricains à Lima (Pérou). Elle peut aller très loin au stade Charléty. Le reste du plateau se révèle à la hauteur, avec la présence de la Cubaine Liadagmis Povea, seulement 23 ans, créditée cette saison de 14,77 m (record personnel) ; la Jamaïcaine Shanieka Ricketts, 14,77 m cette saison (record personnel) ; l’Américaine Keturah Orji, quadruple championne des Etats-Unis (14,66 m cette saison). Ce concours sera l’occasion pour la Française Yanis David, championne NCAA de la longueur cette saison et de retour de blessure, de se mesurer aux meilleures mondiales avant les championnats du Monde de Doha et, qui sait, de battre son record personnel (14,35 m cette saison).
PERCHE HOMMES
Duel en haute altitude entre l’Américain Sam Kendricks et le Français Renaud Lavillenie. Sur le papier, avantage au premier, devenu le 27 juillet à Des Moines le deuxième homme le plus haut perché de l’histoire en plein air, derrière Sergey Bubka, grâce à son saut à 6,06 m aux championnats des Etats-Unis. Il reste sur une victoire à Charléty, décrochée l’an passé. Mais Renaud Lavillenie (5,85 m cette saison) a longtemps fait du meeting de Paris sa propriété, collectionnant six succès en Diamond League. Une attraction du concours : le jeune Américain Christopher Nilsen, 21 ans, champion des Etats-Unis NCAA en 2018 et 2019. En réalisant 5,95 m le 5 juin à Austin, il a amélioré son record personnel de 9 centimètres. Les Français Valentin Lavillenie et Alioune Sene, quant à eux, chercheront à se rapprocher d’un billet pour Doha.
TRIATHLON HOMMES
Champion du monde en titre, le Français Kevin Mayer ne s’est pas encore aligné sur un décathlon complet cette saison, préférant préparer les Mondiaux de Doha en multipliant les sorties sur les épreuves individuelles. Le triathlon du meeting de Paris (poids, longueur, 110 m haies), s’inscrit dans cette démarche. Il a enchainé les performances de pointe, établissant notamment un nouveau record personnel sur les haies en 13’’60 (13’’49 trop venté lors des championnats de France Elite). Pour lui donner la réplique, l’Allemand Kai Kazmirek semble le plus costaud. Médaillé de bronze mondial en 2017, il a remporté cette saison le décathlon de Ratingen avec 8444 points. A noter la présence d'un autre Tricolore, Basile Rolnin, dont la dernière compétition remonte aux championnats de France et qui passera un test intéressant avant Doha.
DISQUE FEMMES
L’élite mondiale de la discipline a rendez-vous au stade Charléty. Les sept lanceuses en tête du bilan mondial de la saison sont présentes : les Cubaines Yaimé Perez et Denia Caballero, l’Américaine Valarie Allman, l’Allemande Claudine Vita, la Brésilienne Andressa De Morais, la Chinoise Bin Feng. En prime, la Croate Sandra Perkovic, double championne olympique (2012 et 2016) et mondiale (2013 et 2017), une habituée de la réunion parisienne, où elle a collectionné les victoires. Après un début de saison en douceur (62,41 m le 16 juillet à Sotteville), la vice-championne Olympique Mélina Robert-Michon, qui vient de décrocher son dix-huitième titre de championne de France, veut tirer parti de la concurrence pour se replacer dans la hiérarchie mondiale avant de s’envoler pour Doha.
PERCHE FEMMES
Une autre finale mondiale avant l’heure. Pas moins de 6 athlètes ont dépassé 4,80 m depuis le début de la saison en extérieur, et elles seront toutes présentes samedi soir. tête d’affiche, les deux dernières championnes olympiques : l’Américaine Jennifer Suhr (Londres 2012), au sommet du bilan mondial grâce à un saut à 4,91 m réalisé très tôt dans l’année (30 mars à Austin) ; la Grecque Katerina Stefanidi (Rio 2016), qui a sauté 4,83 m le 28 juillet à Petra. A surveiller de près, les deux autres Américaines du concours : Sandi Morris, médaillée d’argent olympique et mondiale (4,85 m cette saison), et Katie Nageotte, victorieuse en Diamond League à Lausanne (4,82 m, record personnel). Engagée dans le concours, la championne de France en titre, Ninon Guillon-Romarin, profitera de la concurrence et du public parisien pour tenter d'améliorer sa meilleure performance de la saison (4,60 m cette saison).
HAUTEUR HOMMES
A un peu plus d'un mois de l’ouverture des Mondiaux de Doha, la hiérarchie peine à s’affirmer à la hauteur masculine. Le concours parisien en est l’illustration, avec un plateau d’une grande densité. Le numéro 1 au bilan mondial de la saison (2,33 m), le Russe sous pavillon neutre, Ilya Ivanyuk, présente les meilleurs états de service cette année. Mais il ne sera pas seul à se présenter en candidat sérieux à la victoire. L’Ukrainien Andriy Protsenko (2,28 m cette saison), vice-champion d’Europe en 2014, possède un record personnel à 2,40 m. Le Canadien Michael Mason (2,31 m cette saison) s’est rapproché cette année de son record personnel (2,33 m en 2015).
TRIPLE SAUT HOMMES
Une affaire américaine. Dans le concours, les trois meilleurs performers de la saison, tous venus des Etats-Unis : Will Claye (18,14 m en 2019), Christian Taylor (17,82 m), et Omar Craddock (17,68 m). Le premier du trio semble le plus régulier cette saison, avec 4 sauts au-dessus de 17,65 m. Mais Christian Taylor, le double champion olympique (2012 et 2016), et triple champion du monde (2011, 2015 et 2017), reste sur une victoire à Paris (17,29 m en 2017). Le record du meeting pourrait être en danger… A suivre également, le Burkinabé Hugues Fabrice Zango, en pleine progression cette saison (17,50 m, record personnel). Du côté des Français, ils seront quatre à chercher les 17 m afin de pouvoir prétendre à une sélection pour les championnats du Monde : Benjamin Compaoré (champion de France 2019 avec 16,94 m), Jean-Marc Pontvianne (16,95 m), Harold Correa (16,82 m) et Yoann Rapinier (16,69 m).