Pour chacun d’eux, une même ambition : la performance. A un peu plus d’un mois des championnats du monde à Londres, le MEETING de PARIS 2017 est au programme des athlètes français. Il constitue le premier sommet de leur saison. Une occasion unique de s’exprimer à domicile, en communion avec leur public, pour envoyer un message à la concurrence internationale. Avec une première nouveauté : le retour du meeting au stade Charléty, une enceinte où les athlètes se sont toujours sentis comme chez eux. « C’est un stade emblématique, qui a été le théâtre de beaucoup de confrontations scolaires et universitaires, présente André Giraud, président de la FFA. Cette compétition va lancer une olympiade lors de laquelle il y aura beaucoup de grands rendez-vous organisés en France, dont les championnats d’Europe 2020. »
Un championnat qui aura, lui aussi, Charléty comme théâtre. Christophe Lemaitre compte bien en être. Mais le médaillé de bronze olympique a des objectifs plus proches. Dont l’édition 2017 du MEETING de PARIS. Après avoir couru avec le frein à main lors du deuxième tour des Interclubs, pour ne pas se blesser, il va désormais pouvoir commencer à lâcher les chevaux. A Paris, il entend bien profiter du soutien du public pour afficher ses prétentions à un podium mondial au mois d’août à Londres. « Avoir la change de disputer un meeting de la Ligue de Diamant en France, c’est une chance, savoure le médaille de bronze olympique. Il y a toujours une atmosphère particulière. J’adore les compétitions de haut niveau à la maison. Ça permet d’être au contact des supporters de l’équipe de France. »
Dimitri Bascou, lui aussi médaillé de bronze aux Jeux de Rio, le sait et il s’en réjouit : le 110 m haies du MEETING de PARIS aura des allures de finale mondiale. Au départ, le Jamaïcain Omar McLeod, champion olympique en titre, déjà en tête des bilans mondiaux (13’’04 le 25 avril à Des Moines), le Russe Sergey Shubenkov, champion du monde en 2015, autorisé par l’IAAF à disputer les compétitions internationales comme athlète neutre pendant la suspension de sa fédération, plus l’armada de cracks français : Pascal Martinot-Lagarde, Garfield Darien, Wilhem Belocian. Explosif.
Renaud Lavillenie a fait depuis longtemps du MEETING de PARIS sa chasse gardée. Sa 2ème place en Ligue de Diamant à Shanghai, le 13 mai (5,83 m), a démontré que sa blessure du début de saison était oubliée. Il ambitionne de grimper très haut, en profitant si besoin de la présence dans le concours de l’Américain Sam Kendricks, son vainqueur en Chine (5,88 m), et du Canadien Shawn Barber, champion du monde en titre. « Le MEETING DE PARIS est un rendez-vous incontournable, rappelle le recordman du monde du saut à la perche. J’ai déjà sauté 5,95 m ici, à Charléty, lors des championnats de France en 2013. On espère un stade comble pour une belle fête et ressentir le maximum d’émotions. »
Pour Kevin Mayer, le MEETING de PARIS peut constituer une opportunité de marquer l’histoire. La Fédération française d’athlétisme (FFA), organisatrice de l’épreuve, a inscrit pour la première fois au programme un triathlon, composé du 110 m haies, de la longueur et du javelot. Le vice-champion olympique du décathlon veut en inaugurer le palmarès. Et, par la même occasion, afficher ses ambitions de leader mondial des épreuves combinées, un statut auquel il peut prétendre après le départ de l’Américain Ashton Eaton. « C’est un honneur pour tous les décathloniens qu’il y ait enfin un triathlon en Diamond League, apprécie l’athlète entraîné par Bertrand Valcin. J’espère que ça va continuer et évoluer vers un vrai circuit. Il va falloir essayer d’attirer tous les plus grands décathloniens pour montrer qu’on est intéressés par le projet. Ce sera mon rôle et celui des organisateurs. »
Floria Gueï a débuté sa saison sur 400 m le week-end dernier. Une entrée en matière bouclée en 52’’05, en testant un nouveau schéma de course. La deuxième meilleure performeuse française de tous les temps sur le tour de piste fera face à une tout autre concurrence lors du MEETING de PARIS. Ce qui n’est pas pour lui déplaire : « Généralement, la course est très relevée. Mon état de forme sera normalement proche de son summum. C’est un bon challenge de prendre le départ d’un 400 m d’un tel niveau. » La Lyonnaise a déjà participé deux fois au MEETING de PARIS. « La première fois qu’on m’a proposé d’y courir, j’étais contente. C’était presque un rêve qui se réalisait, se souvient-elle avec une pointe d’émotion dans la voix. Plus jeune, j’avais eu l’occasion d’y aller avec mon club en tant que spectatrice. »
Les athlètes tricolores auront l’occasion de briller à domicile, en profitant de la confrontation avec plusieurs grands noms de l’athlétisme mondial. L’Américain Christian Taylor et l’Allemand Thomas Röhler, respectivement champions olympiques du triple saut et du javelot, ont confirmé leur présence. A la hauteur, un duel au sommet est attendu entre le Qatari Mutaz Essa Barshim et le Canadien Derek Drouin, titré à Rio. Chez les femmes, la Jamaïcaine Elaine Thompson, « la Bolt au féminin », comme la surnomme le vice-président de la FFA chargé du marketing Laurent Boquillet, s’alignera sur la ligne droite. La bagarre promet d’être magnifique sur 1500 m, avec le duel entre les Ethiopienne Genzebe Dibaba et Almaz Ayana, arbitré par la Kényane Faith Kipyegon, sacrée au Brésil. Enfin, parmi les premières têtes d’affiche annoncées, la Bahreïni Ruth Jebet, qui avait battu l’an dernier le record du monde du 3000 m steeple au Stade de France, fera son retour au MEETING de PARIS.
Bridgestone, nouveau partenaire du MEETING de PARIS !
Autre bonne nouvelle, pour cette première édition au stade Charléty : le MEETING de PARIS enregistre l’arrivée d’un nouveau partenaire. Bridgestone, le groupe japonais numéro 1 mondial des pneumatiques, s’est engagé avec la FFA au titre de partenaire officiel. Présent depuis 3 ans dans le mouvement olympique au sein du programme de marketing TOP du CIO, Bridgestone accompagne également l’organisation aux anneaux via la Chaîne olympique, une plateforme numérique lancée l’an passé au soir des Jeux de Rio 2016. Son partenariat avec le MEETING de PARIS a été officialisé ce lundi 22 mai en présence d’André Giraud, le président de la FFA, et Benoît Raulin, directeur général de Bridgestone France. « L’athlétisme est le sport roi par excellence, estime le premier nommé. La culture du dépassement de soi, c’est quelque chose qui nous parle chez Bridgestone. En tant que fabricant, nous avons l’obligation de nous surpasser pour proposer des produits de qualité supérieure. » Les athlètes pourront donc mettre la gomme le 1er juillet prochain.