Le plus vieux record du monde de l’athlétisme est tombé. Celui du 400 m haies, qui était détenu par l’Américain Kevin Young en 46’’78 depuis 1992 et les Jeux olympiques de Barcelone. Karsten Warholm n’est né que quatre ans plus tard, en 1996. Mais jeudi soir, lors du meeting Wanda Diamond League d’Oslo, le Norvégien de 25 ans est entré à son tour dans l’histoire en s’imposant en 46’’70.
<iframe allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="239" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=239&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FFFAthletisme%2Fvideos%2F837722466879010%2F&show_text=false&width=425&t=0" style="border:none;overflow:hidden" width="425"></iframe>
« Je savais que j'avais un temps rapide en moi depuis longtemps, mais le réaliser est une autre histoire, a réagi le double champion du monde après sa course. C'était juste le moment parfait, tout le monde en parlait pour la première au Bislett avec le retour du public. » Parti comme à son habitude sur des bases folles, Warholm a cette fois tenu jusqu’au bout, pour ce qui était son premier 400 m haies de la saison. Il a devancé le prometteur Brésilien Alison Dos Santos, auteur d’un remarquable chrono de 47’’38, record continental. La nouvelle meilleure marque de tous les temps ne pourrait bien tenir que quelques jours. Car le Norvégien retrouvera dès le 9 juillet à Monaco l’Américain Rai Benjamin, flashé en 46’’83 la semaine dernière à Eugene (Oregon) lors des Trials.
Placé au couloir 8, juste devant Warholm, le Martiniquais de l’AC Saléen Ludvy Vaillant a réussi à rester dans sa course jusqu’à l’entrée de la dernière ligne droite. Sur les bases d’un chrono autour des 49’’, il a malheureusement fauté sur l’antépénultième haie et a été contraint à l’abandon.
Les Lavillenie placés
<iframe allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="239" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=239&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FFFAthletisme%2Fvideos%2F228917509057828%2F&show_text=false&width=425&t=0" style="border:none;overflow:hidden" width="425"></iframe>
Les frères Lavillenie ont connu plus de réussite à la perche. Dans un concours une nouvelle fois survolé par le Suédois Armand Duplantis, auteur d’un saut à 6,01 m avant d’échouer face à une barre à 6,19 m qui aurait constitué un nouveau record du monde, les sauteurs du Clermont Athlétisme Auvergne n’ont pas démérité. Bien aidé par la barre, qui avait décidé de trembler mais de rester sur les taquets jeudi soir, Renaud a dû s’y reprendre à trois fois dès son entrée en lice à 5,51 m. Combatif, le double médaillé olympique a aussi bataillé à 5,71 m (passé au 2e), avant de passer 5,81 m au premier essai. Il a finalement buté sur une hauteur à 5,91 m, qu’a en revanche franchie l’Américain Sam Kendricks, deuxième. Valentin a lui aussi connu un concours compliqué mais s’est bien battu, avec 5,51 m et 5,71 m passés à sa troisième tentative.
Dernier Français en lice, Mouhamadou Fall (Entente Franconville Cesame Val d’Oise) a dû se contenter de la sixième place du 200 m en 20’’92 (-1m/s), loin derrière le Canadien Andre de Grasse (20’’09). Ses grandes foulées ne se sont pas facilement accommodées au couloir 2.
Kejelcha en negative split
<iframe allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="true" frameborder="0" height="239" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=239&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FFFAthletisme%2Fvideos%2F248030530049527%2F&show_text=false&width=425&t=0" style="border:none;overflow:hidden" width="425"></iframe>
Parmi les autres résultats à retenir, l’Ethiopien Yomif Kejelcha est devenu le septième meilleur performeur mondial de tous les temps sur 3000 m en 7’26’’25, à la faveur d’un impressionnant negative split (dernier 1000 m en 2’24 !). Le 800 m féminin est aussi allé très vite, avec la première place de l’Américaine Kate Grace en 1’57’’60. Côté sprint, l’Ivoirienne du Stade Français Marie-Josée Ta Lou monte en puissance, avec une victoire sur la ligne droite en 10’’91 (-0,3m/s).
La rédaction
Photo : © Hasse Sjögren (DECA Text&Bild)