HAUTEUR FEMMES
14 H 30
Pour débuter les réjouissances, commençons par un festin. Avec réuni, pour ce concours de prestige, le podium des Jeux de Tokyo. Dans l’ordre, la Russe sous pavillon neutre Mariya Lasitskene (2,04 m cet été, record à 2,06 m) et son palmarès incroyable, triple championne du monde et désormais championne olympique. Puis l’Australienne Nicola McDermott (2,02 m), célèbre depuis les J.O. pour son carnet d’entraînement rempli au fil des concours. Et enfin l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh (2,03 m cette saison, record à 2,04 m), qui incarne l’avenir de la discipline du haut de ses 19 ans. Ce trio inséparable - elles étaient à Lausanne jeudi soir, avec la victoire de Lasitskene aux essais devant Mahuchikh avec 1,98 m) - aime frayer à haute altitude. Une nouvelle fois au-dessus des 2 mètres ? Solène Gicquel (Stade Rennais) et la prometteuse Laureen Maxwell (Athlé 91), tout juste de retour des Mondiaux juniors, représenteront les couleurs hexagonales.
DISQUE FEMMES
15 H 14
Quels points communs ont le ballet et le lancer du disque ? La beauté de leur gestuelle et Valarie Allman, qui fut une danseuse multipassions (ballet, jazz, hip-hop, danse contemporaine…) avant de se mettre à l’athlé. Un choix payant pour l’Américaine, puisqu’elle est devenue à Tokyo championne olympique. Avec une performance de pointe à 70,01 m cette saison, à 14 centimètres de son record, elle est la seule engagée à avoir lancé au-delà des 70 m en 2021. Mais elle devra se méfier de la Croate Sandra Perkovic (68,31 m), moins souveraine que par le passé, et de la Cubaine Yaime Perez (68,99 m), troisième au Japon. L’Allemande Kristin Pudenz (66,86 m), vice-championne olympique, sera aussi à surveiller. Mélina Robert-Michon (Lyon Athlétisme), déçue par son élimination en qualifications des Jeux, pourra retrouver le sourire devant un public acquis à sa cause et plusieurs de ses proches.
PERCHE HOMMES
15 H 24
Un concours qui réserve toujours un spectacle passionnant à Paris, où les perchistes sont accueillis en héros. Le recordman du monde Armand Duplantis (6,18 m), champion olympique en toute logique, partira grand favori. Si toutes les conditions réunies, il fait même partie des athlètes capables d’améliorer samedi à Charléty le record du monde. Mais la perche reste une discipline possédant une part d’aléatoire. La preuve jeudi soir à Lausanne, où le Suédois a dû se contenter de la quatrième place avec 5,62 m, derrière notamment les Américains Christopher Nilsen (2e à Tokyo) et Sam Kendricks, tous les deux à 5,82 m. Duplantis aura à cœur de rétablir sa domination à Charléty. Chez les Français, Renaud Lavillenie (Clermont Athlétisme Auvergne), qui a si souvent brillé à domicile, voudra se faire plaisir malgré une cheville et un talon toujours douloureux. Son frère et camarade de club Valentin, ainsi que le talentueux Ethan Cormont (ASA Maisons-Alfort) auront aussi une carte à jouer.
100 M HOMMES (HORS DL)
15 H 45
S’il n’est pas estampillé Wanda Diamond League, le 100 m masculin a tout de même fière allure sur le papier. Avec dans les starting-blocks l’Américain Marvin Bracy, qui vient d’égaler le 15 août son record personnel en 9’’85. Autant dire que l’ex-footballeur US, sprinter en forme de cette fin de saison, fera office de locomotive idéale pour l’armada d’athlètes espérant descendre pour la première fois de l’été sous les 10’’. A commencer par les Français emmenés par Jimmy Vicaut (SCO Sainte-Marguerite Marseille), demi-finaliste à Tokyo et désireux de finir l’année sur une bonne note, sans oublier Amaury Golitin (EC Orléans Cercle Jules Ferry) et Méba Mickael Zeze (SCO Sainte-Marguerite Marseille).
400 M HAIES FEMMES
16 H 03
Une course particulièrement ouverte avec tout de même une hurdleuse qui sort du lot, en la personne de Shamier Little. Victime des célèbres Trials, avec une quatrième place l’éjectant des trois billets olympiques, l’Américaine a montré qu’elle avait de la ressource en abaissant quelques jours plus tard son record à 52’’39 lors du meeting de Stockholm. Un chrono qui lui permet de partir avec une longueur d’avance sur la concurrence, incarnée notamment par l’Ukrainienne Anna Ryzhykova (52’’96) et la Jamaïcaine Janieve Russell (53’’08).
200 M HOMMES
16 H 14
Avec quatre sprinters au départ du demi-tour de piste, l’armada américaine a de quoi voir venir. Surtout quand elle a à sa tête Kenneth Bednarek, vice-champion olympique à Tokyo en 19’’68, son record personnel. Le bolide véloce de 22 ans, que seul le Canadien André de Grasse a pu empêcher de monter sur la plus haute marche du podium, possède encore une belle marge de progression. Ses compatriotes Fred Kerley (19’’90), Josephus Lyles (20’’03, petit-frère de Noah) et Elijah Hall (20’’11) tenteront de lui donner du fil à retordre. A suivre également : le Canadien Arron Brown (19’’99). Un Français sera à suivre : Mouhamadou Fall (Entente Franconville Cesame Val d’Oise), passé tout près à La Chaux-de-Fonds il y a deux semaines de devenir le deuxième Français le plus rapide de tous les temps sur 200 m, avec ses 20’’10 trop ventés (+2,1m/s).
TRIPLE SAUT HOMMES
16 H 18
Pas besoin de chercher longtemps : l’homme à battre dans ce concours, c’est Hugues Fabrice Zango. Le Burkinabé d’Artois Athlétisme, qui a décroché à Tokyo la première médaille olympique de l’histoire de son pays avec le bronze, commence à avoir les jambes lourdes. Mais devant de nombreux supporters, le recordman du monde indoor (18,07 m) aura la motivation pour s’approcher le plus possible des 18 mètres, une barrière qu’il n’a, en revanche, jamais franchie en plein air. L’Algérien Yasser Mohamed Triki, cinquième au Japon avec 17,43 m, nouveau record national, sera là pour lui donner la réplique. Côté Français, Jean-Marc Pontvianne (Entente Nîmes Athlétisme) et Benjamin Compaoré (CA Montreuil 93) voudront s’illustrer après des J.O. lors desquels ils ont été en retrait.
3000 M FEMMES
16 H 21
Une course particulièrement indécise, avec de nombreuses prétendantes à la victoire. A commencer par les Kényanes Beatrice Chebet et Margaret Chelimo Kipekemboi, qui possèdent toutes les deux des records inférieurs à 8’30’’. Qui dit Kenya dit Ethiopie, avec Fantu Worku et Ejgayehu Taye prêtes à venir contrecarrer les plans de leurs voisines des hauts plateaux. Mais c’est bien Francine Niyonsaba qui pourrait venir mettre tout le monde d’accord. Brillante sur 800 m avant d’être contrainte par World Athletics à passer sur de plus longues distances en raison d’un taux de de testostérone trop élevé, la Burundaise à la pointe de vitesse impressionnante réalise une deuxième partie de carrière brillante. Cinquième du 10 000 m à Tokyo, elle vient de remporter le prestigieux 2 Miles du meeting Wanda Diamond League d’Eugene. A suivre également : la Canadienne Gabriela Debues-Stafford, dont le record sur 1500 m en 3’56’’12 la rend redoutable dans l’emballage final.
100 M FEMMES
16 H 39
Même en l’absence de Shelly-Ann Fraser-Pryce, forfait de dernière minute, une des courses les plus attendues de ce MEETING WANDA DIAMOND LEAGUE DE PARIS. Championne olympique à Tokyo, Elaine Thompson-Herah a réalisé le deuxième chrono de tous les temps sur la distance en 10’’54 à Eugene. Mais jeudi soir à Lausanne, c’est Fraser-Pryce qui l’a emporté en 10’’60, troisième temps de l’histoire. Même privée de son adversaire préférée, Thompson- Herah est capable d’aller inquiéter le longtemps inaccessible record du monde de l’Américaine Florence Griffith-Joyner (10’’49). A suivre également ? Encore une Jamaïcaine bien sûr, en la personne de Shericka Jackson, dont les monstrueux 10’’76 sont presque passés inaperçus. Le continent européen aura son mot à dire, avec la Britannique Dina Asher-Smith (10’’91), ainsi que les Suissesses Ajla Del Ponte (10’’90) et Mujinga Kambundji (10’’95).
JAVELOT HOMMES
16 H 43
Grosse déception des Jeux de Tokyo avec une neuvième place très éloignée de ses ambitions, l’Allemand Johannes Vetter a une revanche à prendre en cette fin de saison. En l’absence du tout frais champion olympique, l’Indien Neeraj Chopra, le deuxième meilleur performeur mondial de tous les temps (97,76 m) a remis les pendules à l’heure jeudi soir lors du meeting Wanda Diamond League de Lausanne, en l’emportant avec un jet à 88,54 m. Le Tchèque Jakub Vadlejch (85,44 m cette saison) et le Grenadin Anderson Peters (85,85 m), ses dauphins en Suisse, seront ses principaux adversaires. Le Polynésien de l’Entente de Haute Alsace Teura’itera’i Tupaia, troisième des championnats d’Europe espoirs, prendra part à ce concours de prestige.
800 M HOMMES
16 H 55
Ça se bouscule au portillon sur le double tour de piste. Avec une cascade de prétendants à la victoire, dont le Canadien Marco Arop, vainqueur avec la manière jeudi à Lausanne en 1’44’’50. Le vice-champion olympique polonais Patryk Dobek, transfuge du 400 m haies, aurait fait un favori logique. Mais visiblement émoussé, il a terminé dixième et dernier en Suisse. Le Kényan Ferguson Cheruiyot Rotich aura des arguments à faire valoir, avec ses 1’43’’57 estivaux. Mais le public du stade Charléty n’aura d’yeux que pour Gabriel Tual. Le demi-fondeur de 23 ans de l’US Talence, finaliste surprise à Tokyo (7e), a du tempérament et du panache. Il est encore en forme, comme le prouve sa quatrième place à Lausanne, pour ce qui était la première sortie de sa carrière en Wanda Diamond League.
400 M FEMMES
17 H 05
Sept ans après sa dernière venue, la reine Allyson Felix est de retour au MEETING WANDA DIAMOND LEAGUE DE PARIS. Son charisme, sa foulée à l’élégance légendaire, son engagement au-delà des frontières du sport, et bien sûr son incroyable palmarès – elle est devenue à Tokyo l’athlète féminine la plus titrée de l’histoire des Jeux olympiques, avec onze podiums dont sept victoires – en font une des attractions de cette édition 2021. En bronze en 49’’46 sur le tour de piste au Japon, l’Américaine retrouvera celle qui est montée sur la deuxième marche du podium, la Dominicaine Marileidy Paulino (49’’20), par ailleurs première jeudi à Lausanne en 50’’40. Un duel arbitré par la Hollandaise Femke Bol, en bronze sur 400 m haies au Japon et capable de descendre sous les 50’’ sur le plat. La sociétaire du SCO Angers Athlé Amandine Brossier, en pleine progression avec une place de demi-finaliste aux Jeux, aura une belle occasion d’abaisser son record personnel (51’’25).
100 M HAIES FEMMES
17 H 22
Huit hurdleuses en 22 centièmes. Et donc huit vainqueures potentielles à l’arrivée de ce 100 m haies ultra indécis. Médaillée de bronze à Tokyo, une sensation, la Jamaïcaine Megan Tapper a prouvé qu’elle était une athlète de grands rendez-vous. Mais son record en 12’’53 ne la met pas à l’abri des velléités de la Nigériane Tobi Amusan et de la Hollandaise Nadine Visser, respectivement quatrième et cinquième au Japon. A surveiller également : la Jamaïcaine Britany Anderson, qui, en 12’’40, possède le meilleur temps des engagées.
3000 M STEEPLE HOMMES
17 H 34
On a parfois tendance à dire que le 3000 m steeple masculin se cherche un leader depuis plusieurs saisons. Ce qui serait trop vite oublier le Marocain Soufiane El Bakkali. Déjà récompensé deux fois aux Mondiaux, ce grand gabarit âgé de seulement 25 ans a décroché le graal à Tokyo, en montant sur la plus haute marche du podium. A l’aise aussi bien au train (record en 7’58’’15) que dans les courses tactiques, il est attendu en premier sur la ligne d’arrivée. Bien moins dominateurs que par le passé, les Kényans restent tout de même présents, avec Abraham Kibiwot (8’07’’81 cette saison) et Benjamin Kigen (8’10’’80) attendus aux avant-postes. Et surtout la grosse cote Conseslus Kipruto, au palmarès impressionnant mais qui n’a pas fini un seul 3000 m steeple cette année, avec en particulier un abandon remarqué lors de ses sélections nationales pour les Jeux. L’Ethiopien Getnet Wale (8’09’’47) sera aussi à suivre. Sur cette distance qui réussit traditionnellement bien aux Français, Mehdi Belhadj (A. Villeneuve La Garenne), non sélectionné pour les Jeux mais auteur d’un excellent 8’12’’43 lors du meeting Wanda Diamond League de Monaco, et Abdelhamid Zerrifi (Montpellier A2M, 8’25’’74) s’accrocheront le plus longtemps possible au peloton de tête.
110 M HOMMES
17 H 53
Un final en apothéose, avec en piste le champion olympique, le Jamaïcain Hansle Parchment (13’’04 cette saison, record en 12’’94) et trois Français aux dents longues : Pascal Martinot-Lagarde (ES Montgeron), Aurel Manga (US Créteil) et Just Kwaou-Mathey (Amiens UC). PML, cinquième en 13’’16 à Tokyo malgré une préparation perturbée par des pépins physiques, a soif de compétitions. Troisième jeudi à Lausanne avec un 13’’17 trop venté (+2,9m/s), il a les moyens de se rapprocher des 13’’. Il pourra profiter de l’aspiration de l’Américain Devon Allen, vainqueur en Suisse en 13’’07. Le Jamaïcain Ronald Levy (13’’08 cette année), troisième au Japon, sera aussi dans la bagarre pour la gagne. Sans oublier Aurel Manga, dont le record personnel égalé en 13’’24 aux Jeux laisse présager une performance de pointe bien inférieure. Quant à l’espoir Just Kwaou-Mathey (13’’35), il sera là pour apprendre dans un contexte tout nouveau pour lui.