
Avec Tual et Bonnin, avis de grand bleu à Charléty
Si l’édition 2024 du Meeting de Paris Wanda Diamond League a été magique, ce fut grâce aux inoubliables records du monde de Yaroslava Mahuchikh (hauteur) et Faith Kipyegon (1500 m), mais aussi parce que les athlètes français y ont brillé, avec notamment trois records nationaux. Parmi eux, les 1’41’’61 de Gabriel Tual lors du 800 m le plus dense de l’histoire avec la victoire de l’Algérien Djamel Sedjati (1’41’’56) devant le Kényan Emmanuel Wanyonyi (1’41’’58). Une performance mémorable pour le demi-fondeur de l’US Talence, champion d’Europe quelques semaines plus tôt et « sur la lune » à l’arrivée, après avoir réalisé ce chrono stratosphérique qui lui permettait d’effacer largement des tablettes les 1’42’’53 de Pierre-Ambroise Bosse.
C’est pour retrouver de pareilles sensations que l’élève de Bernard Mossant sera au départ du double piste le vendredi 20 juin à Charléty. Le premier rendez-vous majeur d’une saison estivale que l’athlète de 27 ans a préparée en faisant l’impasse sur la salle et en enchaînant les stages, à Monte Gordo (Portugal) puis à Potchefstroom (Afrique du Sud). Avec en ligne de mire les championnats du monde de Tokyo (13 au 21 septembre), où il visera une première médaille mondiale.
« La course de l’année dernière est gravée dans ma mémoire et vous pouvez compter sur moi pour tout donner à nouveau, promet le double champion de France Elite. Au-delà de la performance, je vais essayer d’aller chercher cette fois la victoire en profitant du soutien du public. La préparation a été idéale cet hiver, j’ai soif de compétitions, et j’espère être en grande forme fin juin pour le Meeting de Paris. »
Un nouveau statut pour Bonnin
Le goût d’une récompense à l’échelle planétaire, Marie-Julie Bonnin y a déjà goûté. Et sur la plus haute marche du podium, avec la victoire lors des Mondiaux indoor de Nankin, fin mars. C’est donc auréolée d’un tout nouveau statut que la première Française de l’histoire sacrée à la perche lors de ces championnats débarquera sur le sautoir de Charléty, pour sa deuxième participation au Meeting de Paris Wanda Diamond League. La première, c’était en 2023, alors qu’elle n’avait que 21 ans : « J’en garde un excellent souvenir, même si je n’avais passé qu’une seule barre à 4,31 m, se souvient la médaillée de bronze continentale indoor. Il y avait une super ambiance autour du sautoir, avec plein de gens qui nous poussaient vraiment. L’avantage d’avoir fini mon concours beaucoup plus tôt que les autres filles, c’est que j’en avais profité pour faire plein de photos avec les spectateurs ! »
Cette fois, la perchiste coachée par Damiel Dossevi au Stade Bordelais semble en mesure d’accompagner le gratin mondial très loin dans le concours et, si elle est dans un grand jour, de batailler pour une place dans le top 3. « La saison hivernale a été incroyable et j’ai maintenant à cœur de confirmer en plein air mes progrès, prévient Marie-Julie Bonnin. L’objectif est de profiter du Meeting de Paris, et plus largement de toutes les compétitions que je vais disputer, pour me confronter aux meilleures perchistes du monde avant Tokyo. » La co-recordwoman de France (4,75 m) à la bonne humeur communicative fera, quoi qu’il arrive, à nouveau le plein de photos avec ses supporters, fidèle à son sens du partage.