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Rai BENJAMIN
Paris

Le programme détaillé

Le meeting de Paris Wanda Diamond League s’annonce grandiose vendredi au stade Charléty, avec seize épreuves de très haut vol à suivre de près. Découvrez tous les enjeux sportifs de la soirée, sur l’anneau de course et sur les aires de concours.

19h50 : Triple saut masculin *

Le Burkinabé Hugues-Fabrice Zango, bien connu dans l’Hexagone puisqu’il est licencié à Artois Athlétisme et s’entraîne dans l’Hexagone depuis des lustres, est dans sa dernière année d’activité à haut niveau. N’allez pas pour autant lui parler de tournée d’adieux, puisque le recordman du monde en salle et champion du monde 2023 a bien l’intention d’être performant jusqu’au bout. Le Cubain Lazaro Martinez, l’Allemand Max Hess, l’Algérien Yasser Triki et le Jamaïcain Donald Scott ont également des arguments à faire valoir pour jouer la gagne. Jetez également un œil sur la prestation des Français Melvin Raffin, Jonathan Seremes et Thomas Gogois.

20h05 : Saut à la perche féminin **

La nouvelle coqueluche de l’athlétisme français, Marie-Julie Bonnin, compte sur l’appui de son public bouillant pour l’aider à retrouver les sommets. La championne du monde en salle aura fort à faire pour dérocher la victoire, face à une concurrence redoutable. La double championne olympique Katie Moon et sa compatriote Sandi Morris, de retour à plus de 4,80 m, sont des rivales de taille. La Suissesse Angelica Moser et la Slovène Tina Sutej sont également capables de tutoyer les cimes. Sur un sautoir propice
à la haute performance et dans des conditions météo qui devraient être optimales, tous les ingrédients sont réunis pour du grand spectacle. De retour à la compétition après des mois de galère en raison d’une fracture au pied en mars 2024, Margot Chevrier renouera avec le public parisien, pour le plus grand bonheur de tous.

20h10 : Lancer du disque féminin ***

C’est un plateau digne d’une finale mondiale qui attend les spectateurs parisiens, puisque les huit premières du ranking mondial ont répondu à l’appel. La patronne Valarie Allman, double championne olympique, est une habituée des lieux, puisqu’elle sera en lice pour la cinquième fois. Elle est d’ailleurs repartie avec la victoire en poche lors de ses deux dernières venues, en 2022 et 2023. Elle sera mise au défi par sa compatriote Laulauga Tausaga, championne du monde en titre, et par les anciennes reines de la planète Sandra Elkasevic (quatre fois vainqueure du meeting de Paris), Yaime Perez et Bin Feng. Le suspense s’annonce palpitant, et la victoire pourrait bien se jouer au-delà de la ligne des 70 m. Les Françaises Mélina Robert-Michon et Amanda Ngandu-Ntumba en seront également, avec la ferme intention de s’offrir des gros jets et une belle place d’honneur.

21h04 : 400 m haies masculin **

Qui peut battre Rai Benjamin ? La dernière défaite de l’Américain sur 400 m haies remonte au 23 août 2023, lorsqu’il avait pris la médaille de bronze des championnats du monde de Budapest. Depuis, l’élégant coureur de Mount Vernon, non loin de New York, enchaîne les succès et les gros chronos. Le dernier en date remonte à dimanche dernier, lors de sa victoire à Stockholm, en 46’’54. Au cours de sa carrière, il a déjà couru trente fois en moins de 48’’. Le champion olympique fait donc figure de grand favori, même s’il ne faut pas sous-estimer le Qatarien Abderrahman Samba, qui a lui aussi un record inférieur à 47’’. Le Français Hugo Menin tentera de profiter de l’aspiration pour faire descendre le chrono.

21h06 : Saut en hauteur féminin ***

Souvenez-vous, l’été dernier. Pendant quelques secondes, Yaroslava Mahuchikh avait suspendu le temps pour s’envoler à 2,10 m et enflammer tout un stade. Quelques semaines après s’être emparée du record du monde qu’elle convoitait depuis deux ans, l’Ukrainienne a conquis les lauriers olympiques au Stade de France. Elle sera de retour sur le lieu de ses exploits vendredi, avec un goût de revanche en bouche. Battue par Nicola Olyslagers dimanche à Stockholm, Mahuchikh veut reprendre la main. Mais l’Australienne aime Paris, où elle a déjà triomphé en 2021 et 2023, et est en pleine confiance après avoir conservé sa couronne mondiale indoor cet hiver. Sa compatriote Eleanor Patterson tentera d’arbitrer ce duel en haute altitude, tandis que la Française Solène Gicquel voudra profiter de l’émulation pour faire grimper son record.

21h15 : 800 m masculin **

C’était l’un des temps forts de l’année 2024, et cela devrait l’être à nouveau un an plus tard. L’an passé, trois coureurs avaient couru en moins de 1’42’’, dont Gabriel Tual, qui avait porté le record de France à 1’41’’61, après une dernière ligne droite haletante. Le Girondin sera de retour, avec une flopée de concurrents prêts à lui faire la guerre pour la victoire. Le double finaliste olympique croisera ainsi la route de l’Américain Bryce Hoppel, du Botswanais Tshepiso Masal, et de l’Espagnol Mohamed Attaoui,
tous membres du gratin international. Il convient aussi de ne pas oublier Yanis Meziane, qui a retrouvé la plénitude de ses moyens, vient de battre son record en 1’43’’93 et ne demande qu’à passer un nouveau cap.

21h23 : 3000 m steeple féminin **

Alice Finot le clame depuis des années, elle n’aime rien tant que courir devant son public. Et courir vite, de préférence, avec les ailes que lui font pousser le soutien de ses proches et de la foule. La recordwoman d’Europe du 3000 m steeple aura une nouvelle occasion de se régaler vendredi soir, devant un stade Charléty plein à craquer. La championne d’Europe de la discipline fera sa rentrée sur sa distance de prédilection, et aura face à elle deux adversaires de gros calibre : l’Ougandaise Peruth Chemutai, championne olympique à Tokyo et deuxième à Paris, et la Kazakhe Norah Jeruto, championne du monde en 2022. La Kényane Faith Cherotich dispose également d’un record inférieur à 9’. Une autre Française sera sur la ligne de départ : Flavie Renouard est en chasse des minima pour les championnats du monde de Tokyo.

21h42 : Lancer du javelot masculin **

Heureux les détenteurs de billets pour le grand show parisien de vendredi. Rares sont les meetings à pouvoir se targuer d’aligner cinq lanceurs de javelot à plus de 90 m. Au premier rang d’entre eux, le champion olympique de Tokyo et médaillé d’argent à Paris, l’Indien Neeraj Chopra, aussi puissant que régulier. Le numéro 1 mondial, le Grenadin Anderson Peters, double champion du monde et troisième à Paris 2024, a déjà connu la saveur de la victoire à Paris, en 2021. C’est pourtant un troisième homme, en la
personne de l’Allemand Julian Weber, qui détient la meilleure performance mondiale de l’année, avec ses 91,06 m réalisés lors de sa victoire à Doha. Le Trinidadien Keshorn Walcott, champion olympique en 2012, et le Kényan Julius Yego viendront pimenter un peu plus le concours.

21h43 : 110 m haies masculin ***

Le Boss est de retour. Vainqueur du meeting de Paris en 2023, Grant Holloway déploiera son inimitable foulée sur les haies hautes parisiennes. Champion olympique et triple champion du monde, le gaillard de Chesapeake sera l’homme à battre, comme à chacune de ses sorties. Ses compatriotes Trey Cunningham (13’’00 cette année) et Freddy Crittenden (13’’09 en 2025), ainsi que le Japonais Rashid Muratake, semblent, sur le papier, les mieux armés pour le faire trébucher. Il faudra aussi compter sur les Français Wilhem Belocian et Just Kwaou-Mathey, tous deux médaillés en salle cet hiver, ainsi qu’Erwann Cinna et Aurel Manga. Le chrono devrait donc trembler dès les séries.

21h51 : 400 m féminin ***

La championne olympique contre sa première dauphine. La numéro 1 mondiale contre la meilleure performeuse mondiale de l’année à ce jour. La Dominicaine Marileidy Paulino, vainqueure des Jeux de Paris l’an passé et des Mondiaux de Budapest en 2023, est la taulière depuis deux ans. Elle a remporté le 400 m du meeting de Paris en 2023 et 2024. Mais c’est bien la Bahreïnie Salwa Eid Naser, championne du monde en 2019 et lauréate du meeting de Paris en 2018, qui détient le chrono de référence à ce jour, à la faveur de ses 48’’67 à Kingston. L’opposition entre les deux est la promesse d’un spectacle de qualité, jusque dans les derniers mètres du tour de piste. La Hollandaise Lieke Klaver, deux fois finalistes mondiales, et la meilleure Française Amandine Brossier, sont également attendues dans les starting blocks.

22h08 : 200 m féminin *

Révélation de l’année 2024, Hélène Parisot passera une épreuve d’anglais en cette période de baccalauréat. La médaillée de bronze des championnats d’Europe se mesurera à la Britannique Dina Asher-Smith, championne du monde à Doha en 2019, et à deux Américaines aux références chronométriques flatteuses qui ne demandent qu’à se faire un nom sur la scène internationale : la numéro 2 mondiale Brittany Brown et Anavia Battle. Toutes les trois ont déjà couru au moins une fois en moins de 22’’ sur le demi-tour de piste, le genre de chrono qui fait changer de monde.

22h20 : 100 m haies féminin **

La recordwoman du monde de la discipline sera là, et sa prédécesseuse au palmarès aussi pour une course qui sent la poudre. La Nigériane Tobi Amusan se rappellera sans doute qu’elle avait triomphé lors de sa précédente venue au stade Charléty, en juin 2022. La suite de son été s’était avérée idyllique, puisqu’elle avait remporté les championnats du monde à Eugene un mois plus tard en battant le record du monde (12’’12) au passage. L’Américaine Kendra Harrison, qui détenait jusqu’alors le chrono de référence planétaire avec 12’’20, sera dans l’un des couloirs voisins pour une explication de rêve sur la ligne droite avec obstacles. Sa compatriote Grace Stark, victorieuse en 12’’33 dimanche à Stockholm aussi, tout comme la Jamaïcaine Ackera Nugent, deuxième ce jour-là.

22h27 : 5000 m masculin **

Douze tours et demi pour rêver en grand. Jimmy Gressier et Yann Schrub, les deux porte-étendards du fond français, tenteront de filer le train des meilleurs coureurs des hauts plateaux africains et pourquoi pas de les battre. Le Nordiste et le Lorrain, champions d’Europe sur route (du semi-marathon pour Gressier, du 10 km pour Schrub) au mois d’avril, devront probablement courir en moins de 13’ pour bousculer l’Ethiopien Yomif Kejelcha, quatrième performeur mondial de l’histoire (12’38’’95 l’an passé), qui compte dix victoires en Diamond League à son palmarès, ou le Kényan Jacob Krop, qui était sur le podium de la discipline lors des deux dernières éditions des championnats du monde. Le Marocain Soufiane El Bakkali, double champion olympique du 3000 m steeple, a décidé de faire un crochet par le plat pour tester ses jambes, et sera également redoutable. Valentin Gondouin et Etienne Daguinos vont devoir serrer les dents pour ne pas perdre le contact avec le peloton.

22h50 : 1500 m féminin *

Bien malin est celui qui peut prédire le tiercé gagnant du 1500 m féminin au vu de la densité du plateau des engagées. Treize filles ont déjà couru en moins de 4’. La plus rapide du lot est la Britannique Georgia Hunter Bell, troisième des Jeux de Paris l’an passé mais aussi des Mondiaux en salle cet hiver. Les spectateurs auront à cœur de pousser le plus fort possible dans le dos d’Agathe Guillemot pour lui permettre de jouer aux avant-postes. Il lui faudra faire preuve d’assurance et de malice dans son placement pour aborder la dernière ligne droite en position favorable. Son record de France (3’56’’69) pourrait d’ailleurs frémir à la tombée de la nuit parisienne. Sarah Madeleine, originaire de la région, sera également de la partie pour faire baisser son record.